Citations sur l’épisiotomie
Benoît de Sarcus (2017)
A quoi sert l’épisiotomie, alors ?
« Je pense tout simplement que ça ne sert à rien. Il y a quinze ans, des études ont commencé à montrer qu’il n’y avait pas moins de déchirures chez les femmes qui avaient subi cette intervention. J’ai alors essayé de réduire les épisiotomies, et il n’y avait pas plus de complications à l’accouchement. Et surtout, c’est plus confortable pour les femmes, elles s’en remettent mieux. J’ai demandé à mon service de faire le même effort. Aujourd’hui, des hôpitaux vont dans ce sens. Les mentalités sont heureusement en train d’évoluer. Les pays nordiques, eux, l’ont compris depuis bien longtemps. »
Le Parisien, dossier réalisé par Elsa Mari, 21 février 2017
Dr Perrine Millet, gynécologue (2017)
« il y a un problème dont on ne parle jamais : l’épisiotomie chez les femmes qui ont été violées ou ont subi des attouchements. Couper leur sexe peut réveiller un traumatisme d’une violence inouïe. Or, les médecins ne les interrogent jamais sur le sujet avant l’accouchement. Ça les gêne ! »
Le Parisien, dossier réalisé par Elsa Mari, 21 février 2017
Billet d’humeur du Dr Benoît de Sarcus chef de service de la maternité de Nanterre, 2016
De l’épisiotomie considérée comme une mutilation sexuelle féminine
Dans les recommandations du CNGOF qui datent de 2005, il est écrit qu’il n’y a aucune situation clinique dans laquelle une étude a prouvé l’utilité de l’épisiotomie systématique au cours de la naissance d’un enfant.
Par contre dans la fin du texte court des recommandations il est écrit : « … dans toutes les situations obstétricales spécifiques (enfant trop gros, trop petit, anomalies du RCF…) une épisiotomie peut être judicieuse sur la base de l’expertise clinique de l’accoucheur… ». Il est noté que c’est une recommandation basée sur un accord professionnel et non sur des études. Donc le professionnel qui aide une femme à accoucher peut décider « qu’il est judicieux de faire une épisiotomie » même si aucune étude ne prouve son utilité.
Je trouve la formulation du CNGOF assez ambiguë. Soit on a des arguments tirés d’études qui permettent de soutenir que l’on rend service à la patiente ou à son enfant en pratiquant une épisiotomie ou bien on ne dispose pas de ces arguments et alors pourquoi imposer cette mutilation à une femme ?
Il y a des maternités en France qui ont une politique de réduction massive des épisiotomies. C’est le cas à Besançon, maternité de niveau III qui publie régulièrement ses résultats. Actuellement ils en sont autour de quelques 1,5% des voies basses.
A Nanterre, maternité non universitaire, en 2015 nous sommes à 2,5%. C’est encore trop de mon point de vue.
Mon « expertise clinique » pour reprendre le terme du CNGOF est qu’il est possible de ne pas faire d’épisiotomie dans l’immense majorité des accouchements par les voies naturelles. Je travaille dans une maternité où je ne suis appelé que pour les extractions instrumentales ou les présentations du siège ou les accouchements gémellaires. Tous les accouchements à bas risques sont réalisés par des sages-femmes. Donc je ne viens que quand l’accouchement est difficile. Dans l’immense majorité des cas je fais une extraction instrumentale et cela fait bien un an au moins que je n’ai pas fait d’épisiotomie.
Le vécu des patientes ayant eu une épisiotomie n’est pas bon. Les patientes racontent souvent qu’elles ont mis plusieurs mois à pouvoir s’asseoir sans avoir mal et encore plus longtemps à avoir des rapports sexuels sans douleur. Des chiffres circulent de l’ordre de 20 à 30 % des femmes ayant eu une épisiotomie seraient dans ce cas. Les médecins qui écrivent dans les manuels d’obstétrique expliquent que c’est parce que les épisiotomies sont mal recousues que les suites sont douloureuses. Je ne suis pas certain que cela soit vrai. Qu’est-ce qu’une épisiotomie bien recousue ? Et surtout qui juge qu’elle est « bien recousue » ? La femme ou le professionnel ?
Je ne fais pas d’épisiotomie chez les femmes excisées, quelle que soit la nature de l’excision. Même les patientes d’Afrique de l’Est qui ont un rétrécissement majeur de l’orifice vulvaire (excision pharaonique) peuvent échapper à cette mutilation supplémentaire. Il suffit d’ouvrir la vulve vers l’avant sur le tissu cicatriciel qui recouvre la partie antérieure de la vulve et généralement l’enfant peut naître sans provoquer de grande déchirure chez sa mère. L’avantage de cette technique est qu’elle élargit l’orifice vulvaire et permet de découvrir le méat de l’urètre.
Il me semble qu’il serait bon que les futures mères demandent à la maternité dans laquelle elles vont accoucher à ne pas avoir d’épisiotomie. Il est difficile à un professionnel de refuser puisqu’il n’a aucun argument médical pour aller contre la volonté d’une femme de ne pas avoir son sexe coupé au moment de la naissance de son enfant. Je pense que les femmes devraient être plus nombreuses à faire cette demande. Cela inciterait peut être les professionnels à faire baisser le taux d’épisiotomie qui me parait encore beaucoup trop élevé en France. Le CNGOF écrivait en 2005 qu’on devrait pouvoir atteindre le taux de 30% d’épisiotomies.
L’expérience de Nanterre qui rejoint celle de Besançon sur ce point est qu’il est possible de le faire baisser de manière beaucoup plus importante. Un taux de 5% devrait être un objectif réaliste.(17 juillet 2016, post sur la page Facebook de la maternité de Nanterre)
https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=644386905717062&id=616296068526146
Docteur Catherine Solano
2014
« Il y a déjà les épisiotomies. (..). . Et puis ensuite, il faut le recoudre, ce qui laisse une zone qui doit cicatriser et cela, juste à l’entrée du vagin. Cette cicatrice peut faire mal, en particulier pendant un rapport sexuel car au moment de la pénétration, cette cicatrice est sollicitée et étirée. Certains médecins prétendent que cela cicatrise très rapidement et qu’en deux ou trois semaines, on n’a plus mal. C’est souvent faux, et une cicatrice d’épisiotomie peut faire mal pendant un an. » http://prioritesante.blogs.rfi.fr/article/2014/05/22/quelles-consequences-l-accouchement-peut-avoir-sur-la-sexualite
Cecily Begley, Irish Professor in Midwifery
ICM Prague 2014
« In the absence of a valid reason to do one, episiotomy is an unjustifiable assault on women. » soit « En l’absence d’une raison valable pour la pratiquer, l’épisiotomie est une agression injustifiable faite aux femmes »
Marc Zaffran, médecin et écrivain sous le nom de Martin Winckler
Les violences faites aux femmes… par les médecins
« La France est un des pays développés où l’on pratique, sans autre justification que le bon vouloir ou le confort des médecins, le plus d’accouchements provoqués, de césariennes et d’épisiotomies systématiques. Or, tous ces gestes s’accompagnent d’une morbidité importante et ne devraient donc pas être pratiqués sans justification, et encore moins sans le consentement de la première intéressée. Il s’en faut cependant de beaucoup que les femmes aient leur mot à dire à ce sujet. Considérons ainsi l’épisiotomie : cette pratique consiste à inciser la vulve au moment de l’accouchement pour « prévenir », théoriquement, la survenue d’une déchirure ( !).
Des études nombreuses ont cependant montré qu’elle ne procure pas du tout les bénéfices escomptés, et que la plupart du temps, les déchirures qui surviennent en l’absence d’épisiotomie sont superficielles et faciles à réparer. L’épisiotomie, en revanche, incise non seulement la peau, mais toute l’épaisseur du périnée c’est à dire en particulier les muscles sous-jacents. Elle entraîne par conséquent très souvent des douleurs durables, longtemps après l’accouchement, et des troubles sexuels persistants chez les femmes qui l’ont subie. Dans son rapport sur les bonnes pratiques d’accouchement, l’OMS la déconseille donc vivement et considère que les raisons médicales de l’utiliser ne dépassent pas 20 % des accouchements.
On pratique ainsi des épisiotomies dans moins de 6% des accouchements en Suède (pays dont la morbidité maternelle et néo-natale est l’une des plus faibles au monde), mais dans plus de 60 % des cas en France (et parfois 95 % pour certains centres) ! Comme tout geste médical non vital, l’épisiotomie peut parfaitement être refusée par celle à qui elle est censée « bénéficier » ; très peu d’obstétriciens cependant informent les parturientes de ce « détail » ! On oublie aussi de dire que pendant de nombreuses années, la réparation du périnée ainsi mutilé s’accompagnait d’un « point du mari », suture supplémentaire destinée à resserrer la vulve pour… assurer le confort sexuel des hommes, sans se préoccuper de ce qu’en pensent et de ce que ressentent les femmes ! D’après certains témoignages que j’ai reçus de sage-femmes en activité, cette pratique d’un autre âge a encore cours dans certains hôpitaux et cliniques français.
Malgré l’abondance des arguments scientifiques contraires à la pratique de l’épisiotomie, beaucoup de praticiens français continuent à la pratiquer sans aucune hésitation, et sans la moindre considération pour le bien-être ultérieur des personnes. On est en droit de penser qu’il en va de même dans de (trop) nombreux centres pour la césarienne et les pratiques instrumentales (forceps). Et les chiffres sont là pour le confirmer. »
Marc Girard (médecin)
La brutalisation du corps féminin dans la médecine moderne
« Quant à l’épisiotomie, rappelons qu’elle consiste à infliger une déchirure certaine pour contrecarrer le risque de déchirure éventuelle (ce qui est à peu près aussi rationnel que de boire pour oublier qu’on boit ) et que la plupart des études effectuées convergent pour montrer que les déchirures survenues après épisiotomie tendent à être plus graves que celles survenues spontanément – ce qui n’empêche pas le taux d’épisiotomies d’avoisiner 100 % dans certains établissements…En matière, rappelons également que la technique même du geste correspond à une aberration à peu près unique en chirurgie, à savoir couper un muscle transversalement. Rappelons enfin que nonobstant les dénégations des professionnels de santé, la douleur post épisiotomie est forte (au point qu’avec l’extraction d’une dent de sagesse, cette intervention est classiquement utilisée comme modèle lorsque l’on fait des essais clinique sur un antalgique… ) et que, dans les mauvais cas, elle peut même basculer à la chronicité – avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer sur la qualité de vie de la personne concernée (douleur en position assisse) comme sur sa vie sexuelle ; le risque d’incontinence urinaire ou fécale – excusez du peu – est également mentionné par diverses études »
« Le mari est là (c’est un acquis paraît-il précieux de l’obstétrique moderne), on lui a même fait revêtir la tunique blanche des agresseurs. Sa femme est là, elle aussi, entièrement nue encore une fois et tout le monde l’agresse : on la force à rester allongée quand aucune femme n’aurait jamais spontanément l’idée incongrue de s’allonger pour accoucher, de toute façon on a pris soin de l’attacher dans l’improbable cas où elle voudrait bouger, on lui rase les poils de la vulve, on l’engueule si elle se plaint trop (accouchement « sans douleur » oblige) et on va finir par lui taillader la vulve. Et dans cette séquence d’une sauvagerie inouïe, que fait le mari ? Il se pâme d’émotion, se confond en remerciements à l’égard des brutes qui s’acharnent sur son épouse, sans apercevoir que de tels actes de barbarie sur une femme innocente justifieraient un meurtre dans n’importe quelle autre circonstance. Or, quelle justification technique, là encore ? Aucune : les rares investigations disponibles confirment l’idée de bon sens que l’accouchement en position accroupie est infiniment plus eutocique que l’accouchement en décubitus, et je reviendrai plus loin sur la monstrueuse absurdité de l’épisiotomie. »
« Un martyrologe constamment renouvelé
Tout cela serait plaisant si ce n’était tragique. Car cette conception simplissime de la féminité sous-tend, par son arrogance et le manque de scrupules résultant, une véritable martyrologie des femmes : la médecine moderne n’a jamais eu peur de faire souffrir le corps féminin, voire de le mutiler, ou de le tuer. Nous savons, parce que cela a été démontré, que voici encore relativement peu à l’échelle de l’histoire moderne, la mortalité iatrogène des accouchées était sans commune mesure avec celle des femmes échappant à tout contrôle médical. Mais mon propos ne concerne pas que le passé : pour stupéfiante qu’elle soit, la durabilité du mépris ou de la haine pour la vulve féminine est attestée aujourd’hui encore par l’incroyable persistance d’une pratique que, lors d’un récent débat dans les colonnes du Lancet, nous sommes quelques-uns à avoir qualifiée de « barbare »10 – je veux parler de l’épisiotomie. Interrogez n’importe quel obstétricien, n’importe quelle sage-femme, on vous répondra que la chose n’est jamais opérée qu’avec le plus grand discernement et que, de toute façon, la procédure est remarquablement bénigne et indolore. Interrogez les chiffres, à présent, et vous verrez que ledit discernement conduit à taillader environ 95% des accouchées, tout portant à croire que celles qui en réchappent ont eu le bon goût d’accoucher assez vite pour qu’on n’ait pas le temps de sortir les ciseaux. Interrogez la méthodologie de la recherche pharmaceutique : vous verrez que cette procédure réputée si indolore est l’un des modèles le mieux établis pour les essais cliniques sur les antalgiques. Interrogez l’évidence cumulée de dizaines d’essais sur l’efficacité d’une procédure aussi incroyablement brutale : vous apprendrez qu’en moyenne, les déchirures périnéales après épisiotomie sont plus graves et plus délabrantes que celles qui surviennent spontanément. Interrogez, enfin, les femmes dans leur intimité : vous verrez que le nombre de celles qui n’osent se plaindre de séquelles durables, notamment dans leur vie sexuelle, n’est pas négligeable. »
Extraits tirés de Marc Girard, La brutalisation du corps féminin dans la médecine moderne, 2013, édité par l’auteur, page 28 et http://www.rolandsimion.org/spip.php?article23 ou accès direct format pdf http://www.rolandsimion.org/IMG/pdf/Brutalisation_du_corps_feminin.pdf. 31 décembre 2007
Paul Cesbron (2007)
« Rappelons toutefois que les médecins ne sont pas seuls à juger de la validité de leurs actes sur le bien-fondé de leurs indications. Et qu’il est bien difficile de condamner une pratique dont tout indiquait qu’elle était salutaire et qu’imposaient les différents responsables des institutions scientifiques nationales mais aussi internationales : sociétés savantes, académies, universités, … et sur le terrain les chefs de service hospitaliers. » (Paul Cesbron, XXe Journée Régionale Post Universitaire des Sages Femmes – Journée Tourangelle et Poitevine de Gynécologie Obstétrique, 16 mars 2007, Tours)
Claude-Emile Tourné (2002)
« Notre pratique a fini par exclure l’épisiotomie dans les 10 dernières années. Le taux affiché dans nos statistiques (2%) est le reflet de quelques situations où elle a été pratiquée de temps en temps mais sans conviction. Notre expérience est que ni un gros bébé dont l’évaluation est sujette à caution (cf chapitre macrosomie) ni un périnée cicatriciel ne sont une indication. Quant au périnée “court”, cette notion nécessiterait qu’il existât des périnées longs et cela nous paraît relever du fantasme. En dehors de l’accouchement, le “périnée” en question, qui est en fait la distance ano-vulvaire, n’a pas de longueur. Il est constitué du noyau fibreux central du périnée. Son ampliation au cours de l’enfantement fait pendant à l’étalement du noyau fibreux central du périnée (NFCP). Il dépendra essentiellement de la capacité de la mère à s’adapter : (relâchement musculaire, bascule du bassin), et de la qualité de ses tissus. » (Claude-Émile Tourné, Journées de l’Union professionnelle des Accoucheuses Belges, 15 – 16 novembre 2002, Namur)
Farida Hammani
Dossiers de l’Obstétrique 295, juin 2001
http://afar.info/wp/docs/episioposter11.pdf
Leilah MacCracken
« Une autre cause principale d’hémorrhagie est l’épisiotomie : la plupart du sang perdu dans un accouchement typique vient de l’ouverture artificielle du vagin.L’épisiotomie est une invention folle, malveillante. Quand le vagin est coupé, la femme souffre : c’est un mal intense – les femmes souvent se plaignent plus de la souffrance après une épisiotomie que de celle de l’accouchement lui-même. Les femmes pleurent pendant un mois lorsqu’elles urinent. La cicatrice peut rendre les relations intimes difficiles, souvent à vie. La sensibilité sexuelle peut être diminuée : les nerfs vont loin autour du clitoris et une épisiotomie peut les sectionner pour toujours. La blessure devient souvent douloureuse et infectée. Des femmes peuvent même devenir anémiques après la perte de sang provoquée par l’épisiotomie.Dans certains cas, une fistule recto-vaginale se développe (un trou dans la cloison qui sépare le rectum du vagin) – les matières fécales passent par le vagin. Ces femmes se sentent abusées, mutilées, sales – et on leur dit souvent de consulter un psychiatre. Une opération est même nécessaire pour réparer la blessure initiale.Les vagins sont coupés chaque jour, alors que le déchirement naturel est plus facile à supporter : moins douloureux, il guérit beaucoup plus vite qu’une coupure au rasoir ou aux ciseaux aiguisés. Les épisiotomies ne fonctionnent même pas – elles causent des déchirements dangereux du troisième degré et sont cause pour 6% des femmes d’incontinence anale après l’accouchement : en effet, l’épisiotomie dévaste parfois jusqu’à l’anus de la femme, la rendant incapable de contrôler le transit intestinal (comment ces femmes font-elles pour vesser?).L’épisiotomie est encore chose commune – beaucoup de docteurs (et mêmes des infirmières sages-femmes) préfèrent ne pas mettre fin à ces vieilles habitudes et résistent à l’irradication de la plus injuste des entailles – surtout à cause de la facilité avec laqu’elle la tête du bébé va pouvoir sortir du vagin maternel une fois que celui-ci a été tailladé. Et quelquefois, le docteur ne va même pas attendre que l’anesthésie agisse pour couper.
Extrait de Naissance médicalisée : « Le viol du vingtième siècle issu de http://portail.naissance.asso.fr/docs/viol20siecle.htm. Titre original : Rape of the 20th Century © Leilah McCracken 1998 – 00. Version actualisée sur le site The Revolutionary Passion of Mothering. Leilah McCracken est mère de sept enfants. Elle vit près de Vancouver, au Canada, et met son talent d’écrivain au service de la cause de la démédicalisation de l’accouchement.
J. B. DeLee (1920)
« Le travail a été appelé fonction normale, et nombreux sont ceux qui le croient encore. Il est toujours difficile pour les médecins comme pour les profanes d’appeler le travail fonction anormale, une maladie, et pourtant c’est incontestablement un processus pathologique. Chaque chose, bien sûr, dépend de ce que nous définissons comme normal. Si une femme tombe sur une fourche et enfonce le manche à travers le périnée, nous considérons cela comme pathologique, anormal, mais si un gros bébé s’enfonce à traversée plancher pelvien, nous disons que cela est naturel, et par conséquent normal. Si un bébé se trouve avoir la tête prise dans une porte, légèrement mais assez pour causer une hémorragie cérébrale, nous dirions que c’est incontestablement pathologique, mais si la tête du bébé est écrasée contre un plancher pelvien tendu et serré , et qu’une hémorragie cérébrale le tue, nous appelons cela normal, tout au moins nous disons que la fonction est naturelle, non pathogène. Dans les deux cas, la cause du dommage est pathogène. Dans le cas de la fourche et le cas de l’enfant coincé dans la porte, il y a une cause de maladie, et tout ce qui est pathogène est pathologique ou anormal. » J Delee, 1920
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